OkimisanLoup alpha des Ellavs
Messages : 725 Date d'inscription : 24/05/2013 Age : 26 Localisation : dans les plaines arides
Personnage loup Nom de loup:: Fang | Sujet: Ce soir là Ven 9 Aoû - 12:18 | |
| Voici un petit texte que j'ai écrit la dernière fois, et je me suis dit que je pouvais vous le faire partager, bien qu'il ne parle pas de loups /!\Il y a peut être une homosexualité très légère dedans, donc je préviens pour celles ou ceux que cela dérangerait /!\ Bonne lecture, loups et louves de la vallée~ - Spoiler:
Ce soir, en fermant les yeux, je sentais ton corps près de moi, ta chaleur, ton odeur. Je sentais ta main dans la mienne, comme la promesse d'un lendemain, rassurante, tes doigts entrelacés aux miens, notre fil rouge entourant nos deux poignets. J'entendais ton souffle régulier, ta sérénité, ton sommeil. J'aurais même pu entendre les battements de ton cœur, je savais qu'il battait sur la même fréquence que le mien. Nous étions liées, nos sentiments bataillant vaillamment, côte-à-côte, envers et contre tout. Ce soir, nous vivions un rêve qui se devait d'être infini, immortel. Ce rêve était l'amour. Mais comme tous les rêves, il était éphémère, on fini toujours par se réveiller.
Une douce chaleur caressait mon visage, et une brise légère agitait doucement mes cheveux. Le chant des oiseau teintait à mon oreille, et j'ouvrais les yeux, encore endormie. Le soleil m'aveugla, et je les refermais rapidement. M'habituant lentement à la clarté du jour, j'aperçus la canopée verte qui me surplombait. Où étais-je ? Je tournais la tête sur le côté, toujours étendue dans l'herbe. Je me trouvais là où tu te trouvais. Mais à côté de moi, je ne vis personne, et dans ma main, la tienne avait légué sa place à l'air frais du matin, au froid glacial de l'absence. Je sentais petit à petit mon cœur se serrer, tandis qu'un mauvais pressentiment m'envahissait lentement. Les oiseaux s'étaient tut, et la forêt était devenue silencieuse. Ravalant ma salive, je me levais et commençais à m'habiller.
J'étais en ville. Les rues débordaient de joie, de senteurs exquises, de couleurs. Les rires des enfants s'amusant gaiement sous le regard mi-tendre, mi-sévère de leurs parents emplissaient l'air d'innocence et de légèreté. Des couples se baladant, main dans la main, souriaient, savourant cette belle journée. Des jeunes filles s'extasiaient devant les nouveautés des magasins de mode, ou frissonnaient d'impatience en attendant leurs amis pour une sortie cinéma. Tout était si léger... Je vis alors un ballon, volant dans les cieux, tel une étoile filante appartenant au soleil, comme le premier soir où nous nous étions embrassées. Je tendais le doigt et me tournais vers toi, te demandant si tu te souvenais. Mais où étais-tu ? Je ne te voyais nul part, entourée de la ville grise et monotone qui avait prit place, abandonnant bonheur et légèreté. La joie s'était envolée, emportant le ballon avec elle. Je te cherchais des yeux, espérant te retrouver, retrouver celle qui m'avait prit mon cœur. Une boule se formait dans ma gorge qui se resserrait, comme prise dans un étau mortel, tandis que mon ventre se nouait. Mon cœur battait irrégulièrement, s'accélérant, et chacun de ses battements m'étaient douloureux. Ma respiration se faisait difficile et une sensation de panique me prit.
J'étais au bord d'un lac. Le festival allait bientôt commencer. La nuit qui était déjà tombée donnait une impression d'intemporalité, et apportait une fraîcheur agréable. Le ciel brillait des mille feux de la voie Lactée, et les lampions se reflétaient dans l'eau claire du lac, lui donnant une teinte rouge-orangée. L'air était embaumé de milliers de senteurs, donnant un mélange enivrant qui faisait tourner la tête. Dis, mon amour, tu te souviens de ce soir là ? C'était aussi lors d'un festival, un festival comme celui là. Cela faisait plusieurs mois déjà que nous nous étions rencontrées. On avait décidé d'aller voir les feux d'artifice, de s'amuser un peu, entre amies. Tu te rappelles ? Cela avait été une soirée magique où nous nous étions amusées comme des enfants. On avait rit pendant des heures, on avait même dansé, toi qui détestais ça, m'avais-tu dit. Nous avions dansé durant plus d'une heure, tourbillonnant au rythme de la musique que jouaient nos cœurs, à l'unisson, et nous ne suivions même plus la mélodie de la fête. D'ailleurs, à cet instant là, il n'y avait plus que nous deux. Et tu souriais, m'éblouissant de ta lumière, encore et encore, comme si tu ne pouvais t'en lasser, me faisant rougir. Puis il y avait eu le feux d'artifice. Il était d'ailleurs bien plus beau que celui d'aujourd'hui, qui semblait si triste sans toi à mes côtés. Quand le silence était revenu, te souviens-tu ? Il n'était resté que nous, sur les bords du lac, les yeux brillants. Puis nous nous étions embrassées, comme si cela avait été la chose la plus naturelle qui soit. Et un ballon avait transpercé le ciel, comme tu avais transpercé mon cœur. Je t'ai vue, maintenant. Je t'ai retrouvée. Mais seulement... Je lâchais le ballon que je tenais à la main. Il s'envola. Et moi, je restais là pétrifiée. Tu étais là, une autre femme que moi dans les bras. Tu la dévorais des yeux, tu dévorais ses lèvres. Je sentis mon cœur s'arrêter. J'avais froid, terriblement froid, et tu ne serais plus là pour me réchauffer, tu avais déserté mon cœur, comme ça, sans prévenir, et tu étais en train de le détruire. Je me mis à pleurer, silencieusement, contemplant impuissante cette scène, la mort de notre rêve, ou plutôt, de mon rêve. Puis tu m'as regardée, tu as plongé ton regard dans le mien. J'aurais voulu hurler, te demander pourquoi, mais j'étais devenue muette, et me je me contentais donc de pleurer ma souffrance, t'interrogeant désespérément du regard. Soudain, mes jambes lâchèrent, et je m'effondrais en larmes sur le sol. Et toi, tu souriais. Tu l'as prise dans tes bras, celle qui avait injustement prit ma place, et tu l'entraîna avec toi, sans un seul autre regard pour moi, celle à qui tu avais promis tant de choses. Ce soir, je te regardais partir, comme je t'avais regardée venir ce soir là, t'effacer au travers du rideau de larmes qui inondait mes yeux, mes joues. Et lorsque tu disparus dans la brume de mon désespoir, loin de moi, je fermais les yeux. C'est alors que je sentis une chaleur caressante, presque brûlante, recouvrir ma joue, mes lèvres. Et j'ouvris les yeux.
« Calme toi mon ange, ce n'étais qu'un mauvais rêve... Je suis là.... »
Et tu étais là, aimante, me rassurant. Tu n'étais jamais partie, et pour toujours je sentirais tes bras autour de moi, et ta présence dans mon cœur.
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La louve blancheLoup alpha des Angatons
Messages : 912 Date d'inscription : 16/05/2013 Age : 26 Localisation : Dans les Montagnes
Personnage loup Nom de loup:: Neïja | Sujet: Re: Ce soir là Ven 9 Aoû - 16:45 | |
| C'est vraiment émouvant, j'adore le vocabulaire que tu emploies et la façon dont tu écris. |
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OkimisanLoup alpha des Ellavs
Messages : 725 Date d'inscription : 24/05/2013 Age : 26 Localisation : dans les plaines arides
Personnage loup Nom de loup:: Fang | Sujet: Re: Ce soir là Ven 9 Aoû - 16:55 | |
| merci beaucoup ! Bien que je pense avoir encore des progrès à faire, pour faire "ressentir" mes perso |
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